samedi 12 mai 2012

Des nouvelles du moulin

Sur la piste du moulin, nous avons continué nos recherches. Tout d'abord avec un détecteur de métal. Il y avait forcément des pièces métalliques pour le faire fonctionner.
Résultats des courses : des p'tits trous partout et un butin... Original !
Des boites de conserves, une grille de barbecue, une agrafe de cagette et deux pièces dont on ne devine pas l'utilisation. Mais vu la profondeur à laquelle nous les avons trouvé, je ne pense pas qu'elles appartiennent au moulin. Difficile donc de trouver d'autres indices!

D'autre part, Philippe Chambon, l'historien local est venu sur les lieux observé la meule. Il a pu rencontrer le voisin qui nous avait indiqué l'emplacement. Ils ont pu échanger des anecdotes sur la vie de Jontanels autrefois.

Il s'agit donc d'un moulin particulier à farine pour moudre le grain d'une famille. Il y en avait au moins deux sur Jontanels.
Les meules étaient entrainées grâce à la force de l'eau de la rivière canalisée par un béal. Ces petits moulins disposaient rarement de bassin comme c'est le cas pour les plus gros. L'eau du béal entrainait directement les mécanismes. On devine encore le tracé du canal grâce à des murs sur la même courbe de niveau. Les meules des moulins locaux étaient taillées non loin de là, à Peyremoula, littéralement "pierre meulière".

Reste internet qui me permet de trouver quelques informations complémentaires avec un schéma d'un moulin qui devait ressembler à peu près à celui de Jontanels :
Schéma de fonctionnement du moulin à roue horizontale
1)Trémie 2)Auget 3)Babillard 4)Arescle 5)Axe en fer et anille 6)Meule tournante 7)Meule gisante ou dormante 8)Enchastre 9)Support 10)Plancher 11)Arbre ou Axe en bois 12)Axe en fer et crapaudine 13)Roue motrice horizontale 14)Madrier ou pontille 15)Réglage inter-meules 16)Trémie d'échappement 17)Caisse à farine 18)Buse d'arrivée d'eau 19)Vanne 20)Conduite d'amenée 

La meule que l'on a découverte est la meule dite tournante, mouvante ou courante. C'est la partie mobile du moulin. C'est par le trou au centre de la pierre (l’œillard) que le grain se faufilait entre les deux pierres pour se faire moudre. La mobilité de cette meule était très délicate à assurer. Il faut en effet que la pierre évidée en son centre soit parfaitement centrée sur un axe et qu'elle tourne parfaitement équilibrée. Pour cela, les deux encoches taillées dans la pierre permettait d’insérer une pièce métallique (l'anille) et ainsi permettre la rotation de la pierre.
Des liens sur les moulins et leur fonctionnement : Lien 1, Lien 2.

1 commentaire:

Voilavi a dit…

Merci pour la petite histoire. On en apprend tous les jours avec vous!