"Le calendrier républicain, qui était en vigueur en France voici près de deux cents ans, ne manquait ni de sagesse ni de fraîcheur poétique. C'est ainsi que le mois qui correspond à peu près à notre mois de novembre s'appelait "brumaire". A cette époque-là, on ressentait l'apparition fréquente de brumes matinales comme un bienfait caractéristique de ce moment de l'année. On avait pas alors comme de nos jours horreur des brouillards, générateurs d'accidents mortels au milieu d'une foule motorisée de plus en plus pressée. On prenait le temps d'en voir l'émouvante grandeur, d'en saisir la beauté. Éblouissantes de blancheurs, ces draperies rehaussaient le paysage d'un éclat enchanteur et rajeunissant. Elles permettaient à l'imagination humaine de se donner libre cours et de se peindre des tableaux fantastiques que l'oeil humain n'avait sans doute jamais vus. Et l'on savait que ces manifestations matinales sont généralement annonciatrices de beau temps.
Alors, on regardait. Et l'on savait attendre..."
Extrait de Brume matinale de Claude Merlet.
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